Le CHRU de Lille est l’un des premiers établissements de santé en France à s’être engagé dans un projet de masque tissu, bien avant que ces équipements soient recommandés au niveau national. Il l’a fait dans le cadre d’une initiative exemplaire, associant experts hospitaliers, industriels, associations et bénévoles du Nord. Il l’a conduit avec rigueur, soumettant ce masque à des contrôles publiés et au jugement de ses spécialistes. Avec un impératif simple : garantir l’efficacité et la sécurité du masque.

Conçu par des professionnels du CHU, testé par le Laboratoire de la Pharmacie centrale, validé collégialement avec la Médecine du travail, l’Unité de Lutte contre les Infections Nosocomiales et le service de Maladies Infectieuses, fabriqué avec des partenaires industriels et bénévoles, le masque en tissu GARRIDOU® est une réussite régionale remarquable et solidaire. Beaucoup de régions ont reproduit cette formule depuis lors. Aujourd’hui, plus d’un mois après la bataille, une organisation syndicale qui n’a fait aucune proposition pendant toute la crise, tente de mener une campagne isolée de dénigrement.

Preuves à l’appui, le CHU de Lille affirme sans équivoque que le masque GARRIDOU® répond à des exigences démontrées de filtration. Les tests réalisés dans ses laboratoires et confirmés, sur ce point, par ceux de la DGA, montrent une excellente barrière aux particules de 3μm, dans les deux sens, lui conférant un très haut niveau de protection. C’était le but poursuivi : ce masque est protecteur.

Par contre, le masque en tissu GARRIDOU® est nettement moins respirant qu’un masque en papier : ce n’est pas une découverte, ce constat n’a jamais été caché. Le CHU a communiqué en toute transparence à chaque étape, relayant les résultats des tests, mettant à libre disposition son cahier des charges. Rappelons que ni la DGA ni l’IFTH ne délivrent d’homologation, seulement une mesure de conformité à leurs propres standards, définis plus récemment.

Les hôpitaux ont reçu des marques de soutien de la société toute entière. Parmi eux, le CHU de Lille a su faire face aux besoins des patients, au prix d’efforts importants. Il remercie avec gratitude ses personnels ainsi que les nombreux acteurs locaux, collectivités, institutions, associations, entreprises, particuliers, qui manifestent leur reconnaissance aux hôpitaux et aux professionnels de santé.

Loin des polémiques, un seul objectif : protéger les personnels de santé.

Les difficultés d’approvisionnement en masques papier sont connues. Le CHU de Lille, heureusement, n’a jamais été en rupture – mais la situation a été parfois tendue. Pour répondre au souhait des personnels de disposer d’un masque hors des soins, une équipe de volontaires a conçu et testé un modèle de masque en
tissu lavable et réutilisable, dès le début mars. Le masque GARRIDOU® en est le résultat. Il a suivi un protocole de développement, testant plusieurs assemblages, faisant appel au savoir-faire de l’industrie locale. Ses capacités de filtration sur les particules de 3 μm ont été contrôlées en laboratoire. Le masque GARRIDOU® bloque plus de 98% des particules de 3 μm, dans les deux sens. Rappelons que la norme, pour un masque chirurgical papier, est de plus de 95% dans un seul sens.

Les tests ont également montré que le GARRIDOU® conserve ses propriétés filtrantes après 20 lavages à 60°C, et qu’il ne se sature pas d’eau lorsqu’il est porté plusieurs heures. C’est un dispositif de protection robuste, y compris pour un usage régulier, mais il est bien sûr moins respirant qu’un masque papier.

Beaucoup de masques tissu ont été développés en France par ou pour des hôpitaux, parfois sans aucun test préalable d’efficacité. Le CHU de Lille ne critique pas ces démarches, au contraire, il les salue et les soutient car l’objectif est louable. Pour sa part, il a choisi un modèle dont la filtration est démontrée, quitte à être moins perméable, pour garantir une protection efficace. Il n’y a jamais eu d’équivoque sur les qualités et les limites du modèle et les masques GARRIDOU® sont distribués avec une notice d’utilisation et d’entretien.

Le modèle continue d’être évalué et perfectionné grâce aux retours des utilisateurs. L’identification d’autres assemblages de tissus, gardant la filtration en améliorant la perméabilité air, est menée en continu.

Offrir un dispositif complémentaire aux masques chirurgicaux et FFP2, hors des soins.

Prétendre que le masque tissu GARRIDOU® serait « dangereux » est faux et irresponsable : ce masque est efficace en filtration dans les deux sens. Mais il ne remplace pas les masques à usage unique, chirurgicaux ou FFP2, réservés aux soins.

Le CHRU distribue chaque jour plus de 20 000 masques chirurgicaux et jusqu’à 8 000 masques FFP2 à ses personnels. Il n’a jamais été en rupture, malgré les tensions que chacun connait, en multipliant les sources d’approvisionnement et en recevant le soutien de tous, entreprises, Université, laboratoires de recherche, Agence régionale de santé, donateurs et bénévoles.

Le masque n’est qu’un élément dans la prévention des contaminations. Lavage des mains, friction hydro- alcoolique, gestes barrières, précautions contact, protection des personnes vulnérables, hygiène générale sont essentiels pour limiter les risques.

Saluer la mobilisation d’une région solidaire.

L’initiative GARRIDOU® s’est construite sur les valeurs de solidarité et d’entraide des gens du Nord, partagées par l’ensemble des partenaires impliqués.

Le CHRU de Lille souhaite avant tout rendre hommage à ceux qui ont immédiatement soutenu le projet : la Cellule de crise et les experts du CHU, le fabricant textile LEMAHIEU, le collectif solidaire Le Souffle du Nord, l’entreprise LMC, les très nombreux Bénévoles, la Métropole Européenne de Lille, la Ville de Lille, la GMF, la Région Hauts de France, la Préfecture du Nord, l’Agence régionale de santé, et tant d’autres encore.

Ces acteurs engagés ont la reconnaissance de nos équipes. Ils peuvent être fiers d’avoir contribué à une initiative utile et solidaire, que le CHU soutient en toute confiance.